La gemmothérapie et l’aromathérapie sont toutes les deux des branches de la phytothérapie utilisées dans notre quête de bien-être holistique. Si elles sont parfaitement complémentaires, ces deux pratiques comportent pourtant quelques différences. Dans cet article, nous les découvrirons plus en détails.
Procédé de fabrication
Le procédé de fabrication de l’aromathérapie repose traditionnellement sur de la distillation de plantes aromatiques par entrainement à la vapeur d’eau par l’intermédiaire d’un alambic. Ce procédé permet d’obtenir une phase huileuse que l’on appelle “huile essentielle” et une phase aqueuse que l’on nomme “hydrolat”.
La gemmothérapie, quant à elle, repose sur un principe de macération de bourgeons frais d’arbres et d’arbustes dans un mélange composé à part égale de 3 solvants : eau, alcool et glycérine. Après filtration, nous obtenons un macérat glycériné concentré (macérât-mère).
Le saviez-vous ? Chez Le cueilleur, nous mettons un point d’honneur à vous offrir les meilleurs solvants, gages de la qualité de nos macérats. Notre alcool est issu de raisin cultivé en biodynamie par Le Domaine de Sulauze puis distillé par La Distillerie du Renard et Quentin Le Cleac’h. Notre glycérine végétale est issue d’une culture biologique d’huile de lin (certifiée AB Ecocert). Et enfin, nous avons sélectionné une eau de source des Vosges qui est conditionnée dans des bouteilles en verre.
Matières premières nécessaires
Pour réaliser des huiles essentielles et des hydrolats, les producteurs récoltent des plantes aromatiques et peuvent utiliser différentes parties : les fleurs, les feuilles, les racines, les graines, le bois, la résine, etc. La quantité de matière première nécessaire peut largement varier, selon les essences il faut de 35 kg à 4 tonnes pour obtenir 1 litre d’huile essentielle (Ex : huile essentielle de rose de Damas qui détient la palme !). Ce qui explique ainsi sa grande variété de prix. Le rendement des hydrolats, quant à lui, est largement supérieur même s’il peut varier d’un producteur à un autre, on sait qu’en moyenne un litre d’hydrolat est obtenu avec 1 kg de matière première.
Pour réaliser 1 litre de gemmothérapie, il faut en moyenne 200gr de bourgeons, jeunes pousses ou radicelles que l’on dispose dans 1 litre de macérat glycériné vierge, c’est ce qui nous permet d’obtenir un macérat-mère.
Le saviez-vous ? Chez le cueilleur, nous ne travaillons qu’avec des macérats-mères pour optimiser la qualité de la plante et vous proposer un macérat riche en principes actifs.
Impact environnemental
Pour s’approvisionner en matière première, les producteurs d’aromathérapie et de gemmothérapie peuvent utiliser deux types de méthode : la culture des essences ou la cueillette sauvage. Les 2 démarches, bien que différentes, ont un impact sur l’environnement.
Si votre producteur opte pour la culture des plantes qu’il va ensuite transformer, assurez-vous par exemple qu’il ne réalise pas de monoculture. La monoculture est encore malheureusement beaucoup répandue puisqu’elle maximise l’utilisation du sol, simplifie la production et devient ainsi plus rentable. Toutefois, on sait maintenant qu’il s’agit d’un phénomène qui nuit à la biodiversité en épuisant les sols et favorisant la prolifération de certaines maladies, ce qui nécessite parfois l’utilisation de traitements phytosanitaires.
Dans le cas de la cueillette sauvage, là aussi, il est primordial de s’informer sur la méthode appliquée, car cet acte n’est pas anodin et peut épuiser la ressource si elle s’effectue en quantité trop importante.
Bien heureusement, de plus en plus de producteurs sont vigilants et optent pour une culture et une cueillette raisonnée. Le Syndicat des professionnel de productrices et de producteurs de plantes aromatiques et médicinales et l’Association Française des professionnels de la Cueillette sauvage (AFC) oeuvrent d’ailleurs pour mettre en place des bonnes pratiques dans leur domaine respectif. C’est une bonne nouvelle !
La popularité actuelle de l’aromathérapie et de la gemmothérapie accroît la pression environnementale et certaines essences sont menacées dans la mesure où la demande est toujours croissante. Il y a un réel risque de surexploitation des ressources naturelles et son utilisation doit être faite en conscience. Nous vous invitons sincèrement à vous rapprocher de vos producteurs, apprenez à les connaître, découvrez leurs valeurs et leurs démarches. Vous pourrez ainsi choisir un produit qui correspond à vos critères.
Le saviez-vous ? Chez Le cueilleur nous pratiquons une cueillette respectueuse des rythmes de croissance de chaque espèce. Nous laissons les arbres se reposer et sur les essences sensibles nous cueillons qu’une année sur 2, voire une année sur 3, c’est le cas du Ginkgo Biloba par exemple !
Utilisations
Les huiles essentielles peuvent être utilisées de différentes manières : par voie interne, externe, olfactive, rectale… Il convient souvent d’être vigilant, car leur utilisation nécessite une connaissance particulière des posologies, voies d’administration, contre-indications et effets secondaires qui sont spécifiques à chaque essence.
Les hydrolats peuvent-être utilisés par voie interne et externe, voire même en cuisine pour le plaisir des papilles ! Contrairement aux huiles essentielles, les hydrolats sont en majorité composés d’eau avec une infime part de molécules aromatiques qui sont fortement diluées. Ils sont donc tout aussi polyvalents que les huiles essentielles néanmoins ils proposent une action plus douce, ce qui permet davantage de souplesse.
La gemmothérapie est connue pour être utilisée par voie orale, la posologie est toujours la même peu importe l’essence utilisée. Des indications par voie cutanée se dessinent progressivement, toutefois, elles restent pour le moment encore à la marge. La gemmothérapie est considérée comme une approche sécurisée dans la mesure où les contre-indications sont limitées.
Champs d’application
Les huiles essentielles agissent de manière puissante et rapide, ce qui en fait de parfaites alliées en phase aiguë.
Les hydrolats agissent de manière douce et sont utilisés plus facilement pour agrémenter notre quotidien en les intégrant dans nos routines : cosmétiques, alimentation, eau de boisson, etc.
La gemmothérapie, quant à elle, est plutôt indiquée pour travailler sur le terrain et les problématiques chroniques. Son action s’inscrit dans le temps et vise à retrouver durablement l’homéostasie.
Bien entendu, chacune de ces galéniques peut être utilisée pour travailler sur des états chroniques ou des situations aiguës de manière interchangeable, toutefois nous mettons en avant les forces et avantages de chacune de ces phytothérapies.
Illustrons notre propos avec un exemple : Si je souffre de douleurs articulaires, je peux utiliser l’huile essentielle de gaulthérie couchée dont l’action anti-inflammatoire m’apporte du confort instantanément. Je peux également me faire un bain 1 ou 2 fois par semaine dans lequel je mets de l’hydrolat de Reine des Près pour son action antalgique. Enfin, en utilisant le macérat glycériné de pin des montagnes, j’aide mon articulation à se régénérer et à lui redonner de l’élasticité tout en apportant une action anti-inflammatoire et antalgique qui s’inscrira dans le temps.
Votre choix se portera alors sur l’une ou l’autre des galéniques selon les effets recherchés ! Vous comprenez aussi que l’on peut parfaitement utiliser ces approches en parallèle si besoin; ainsi, on pourra soulager notre désagrément tout en effectuant un travail de fond et de terrain.
Soyez consom’acteurs
Cet article entend mettre en relief les forces et les limites de chacune de ses approches. Aromathérapie et gemmothérapie ne doivent pas s’opposer, mais se compléter. En comprenant les contours de chacune de ces pratiques, nous sommes alors plus à même de faire un choix en pleine conscience. Qui dit naturel, ne dit pas neutre, nos choix comptent, et c’est ainsi que nous pouvons être consom’acteurs. Peu importe la phytothérapie que vous choisirez nous vous invitons à trouver des producteurs soucieux de leurs démarches et de leur impact.
D’ailleurs, si vous avez des questions sur nos valeurs et nos pratiques, contactez-nous par mail, nous nous ferons une joie de vous parler de ce qui nous anime contact@lecueilleur.com
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La gemmothérapie ne se substitue pas à un traitement ni à une consultation médicale. Toutes les indications sont issues de la bibliographie.